4/8/2025
JP Océan vous accompagne pour trouver la meilleure solution, avec ou sans défiscalisation Girardin.
En Guadeloupe, de nombreuses entreprises locales peinent à financer leur développement. Entre les difficultés d’accès au crédit, les coûts d’exploitation élevés et la taille limitée du marché local, les PME et TPE ultramarines rencontrent de nombreux obstacles à leur croissance. Pourtant, ces entreprises jouent un rôle essentiel dans l’économie du territoire (création d’emploi, création de valeur, etc.). Conscient de ces difficultés, le gouvernement a créé le dispositif de défiscalisation Girardin. Son objectif ? Faciliter l’accès des entreprises ultramarines à du matériel neuf grâce à un mécanisme de financement avantageux. En bénéficiant de ce soutien, les entreprises locales peuvent investir dans des équipements modernes et améliorer leur compétitivité, sans supporter l’intégralité du coût d’investissement. Voici comment cela fonctionne.
La Guadeloupe souffre d’un taux de chômage élevé, en particulier parmi les jeunes. En 2022, 19 % de la population active était au chômage, un pourcentage deux fois et demie plus élevé qu’en France métropolitaine.
En parallèle, certaines parties de la population peuvent rencontrer des difficultés pour se loger. Il existe une forte demande de logements sociaux en Guadeloupe. Les disparités économiques et le taux de chômage élevé rendent difficile pour une grande partie de la population l’accès à un logement abordable.
Or, le parc de logements sociaux est souvent jugé insuffisant pour répondre à la demande. 80 % de la population est éligible aux logements sociaux. Pourtant, seulement 15 % d’entre eux en bénéficient. Le financement du logement social est un autre problème, avec des ressources limitées pour la construction de nouveaux logements ou la rénovation des unités existantes. Bien que des subventions soient disponibles par le biais de programmes nationaux ou européens, elles sont souvent insuffisantes pour couvrir tous les besoins.
Enfin, les entreprises locales rencontrent elles aussi certains obstacles. Les petites et moyennes entreprises (PME) guadeloupéennes ont souvent du mal à obtenir des financements pour démarrer ou étendre leurs activités. 25 % des créateurs d’entreprises ont jugé l’obtention d’un financement comme un obstacle majeur au développement de leur activité. Les conditions de crédit strictes et le manque de garanties peuvent empêcher ces entreprises d’accéder aux prêts nécessaires pour développer leurs activités.
Le dispositif Girardin est un mécanisme fiscal destiné à soutenir l’activité économique en outre-mer en facilitant l’accès au financement des entreprises locales. Il permet aux sociétés ultramarines d’acquérir des équipements productifs grâce à un montage financier avantageux.
Il existe deux volets distincts du Girardin :
Le fonctionnement du Girardin repose sur une société de portage, généralement une SNC pour les projets de petite envergure ou une SA/SAS pour les projets nécessitant un agrément. Cette société est financée en grande partie par des investisseurs, qui, en contrepartie, bénéficient d’une réduction d’impôt.
Grâce à ce mécanisme, les entreprises ultramarines peuvent obtenir du matériel neuf sans supporter l’intégralité du coût d’achat. Elles n’ont qu’une participation minoritaire à verser, le reste étant pris en charge par les fonds collectés via la défiscalisation.
Le fonctionnement du Girardin repose sur un financement partagé entre plusieurs acteurs :
Ce montage permet aux entreprises locales d’acquérir du matériel neuf sans supporter l’intégralité du coût d’achat du matériel dont elles ont besoin. En effet, les investisseurs, attirés par l’avantage fiscal offert par le dispositif Girardin, ne cherchent pas à récupérer leur mise initiale une fois la période d’engagement de 5 ans terminée.
Concrètement, cela signifie qu’une entreprise bénéficiaire peut obtenir un équipement qu’elle aurait payé 100 % (voire plus avec un crédit classique), pour seulement environ 75 % de son prix réel (parfois même moins selon les régions). La différence est financée par les investisseurs, qui, en contrepartie, obtiennent une réduction d’impôt supérieure à leur apport initial. Pour rappel, l’avantage fiscal qui leur est proposé peut atteindre jusqu’à +114 % de leur mise de départ et leur est versé dès l’année qui suit le placement.
Pendant les cinq premières années, l’entreprise loue son matériel à un tarif inférieur à celui d’un financement bancaire classique, grâce aux fonds injectés par les investisseurs. Au terme de cette période, elle devient pleinement propriétaire de son équipement sans avoir à rembourser la part financée par la défiscalisation.
Outre ces avantages financiers, le Girardin permet également aux entreprises guadeloupéennes :
En plus des avantages fiscaux offerts par la loi Girardin, certaines collectivités ultramarines proposent des dispositifs de défiscalisation locale et des aides européennes. Ce cumul permet aux entreprises d’outre-mer d’alléger encore davantage leur charge financière lorsqu’elles investissent dans du matériel productif.
Les entreprises situées dans les Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM), comme la Guadeloupe, peuvent bénéficier de subventions européennes, notamment via le FEDER (Fonds Européen de Développement Régional), qui vise à soutenir les projets économiques en zones insulaires ou éloignées.
Grâce à ce mécanisme, une entreprise ultramarine qui investit dans du matériel industriel peut réduire encore davantage son reste à charge. Cela signifie qu’au-delà du financement Girardin, qui permet déjà d’obtenir du matériel à moindre coût, les aides locales et européennes peuvent alléger encore plus le montant réellement payé par l’entreprise.
Le Girardin industriel s’adresse aux entreprises ultramarines qui souhaitent investir dans du matériel productif neuf pour développer leur activité. Il concerne principalement les secteurs suivants :
Dans tous les cas, l’entreprise doit être immatriculée dans un DROM ou une COM et s’engager à utiliser le matériel pendant au moins 5 ans.
Le Girardin industriel repose sur un financement partagé entre plusieurs acteurs : l’entreprise bénéficiaire, une banque et des investisseurs métropolitains. Grâce à ce montage, une entreprise ultramarine peut obtenir du matériel neuf avec une réduction de 25 % à 30 % sur son prix d’achat (notamment grâce aux investissements privés).
Concrètement, l’entreprise :
À la fin de la période d’engagement de cinq ans, l’entreprise devient propriétaire du matériel sans avoir à rembourser la part financée par la défiscalisation, ce qui lui permet d’investir sans alourdir son endettement.